Une année 2022 mouvementée

Gazette de Martigny, article de presse SCHMIDT

Entre la guerre en Ukraine, la hausse des taux directeurs, l’envolée des prix des matières premières, la croissance des prix des logements à l’achat et l’augmentation des coûts de financement, cette année a été riche en événements. Malgré tout, le marché immobilier suisse fait preuve de résilience.

Comme beaucoup d’entre vous le font probablement, je prends chaque année le temps de jeter un œil dans le rétroviseur pour faire un bilan des mois écoulés, et préparer l’avenir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année que nous venons de vivre a été soumise à de nombreuses fluctuations.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, a eu des répercussions insoupçonnées sur notre mode de vie et de consommation. A commencer par les prix et la disponibilité des matières premières. Nous nous souvenons tous de la brutale croissance des prix des carburants, en quelques jours seulement, mettant en exergue notre dépendance à l’approvisionnement international.

Cette dépendance s’étend à l’électricité, dont on nous prédit une possible pénurie pour cet hiver, voire même de fortes restrictions, quand ce n’est pas des coupures intempestives. Les scénarios catastrophes qui s’étalent dans les médias depuis quelques semaines me semblent pour le moins exagérés. Quoiqu’il en soit, l’hiver approche à grand pas et nous serons rapidement fixés.

L’immobilier n’a pas été exempt de fluctuations. Les hausses successives des taux directeurs par la BNS, aux mois de juin et septembre, ont provoqué un électrochoc sur le marché de l’investissement immobilier. Les investisseurs ont rapidement équilibré leurs portefeuilles pour contenir cette évolution, et sont dorénavant dans une position prudente quant aux éventuelles modifications des taux.

Du côté des ménages, la hausse des prix des logements à l’achat et l’augmentation des coûts de financement n’ont pas enrayé leur ambition de devenir propriétaires de leurs biens. Cette situation peut sembler étonnante de prime abord, mais s’explique à mon avis par deux phénomènes distincts, mais concomitants.

Premièrement, le faible taux de disponibilité des logements à la vente, pour partie provoqué par une demande élevée et une offre faible. Ce constat s’impose aussi en ce qui concerne la location, comme le relève l’UBS dans le Swiss Real Estate Bubble Index d’octobre dernier, indiquant que les loyers sont dans l’ensemble «supérieurs de 0,5% à ceux de l’année précédente».

Deuxièmement, la volonté d’acquérir un bien immobilier peut être interprétée comme une façon de se prémunir des incertitudes. L’achat de son logement permet en effet de ne plus se sentir dépendant de facteurs externes et procure une sensation de stabilité rassurante et apaisante.

On le voit, l’année a été mouvementée. Malgré tout, certains événements sont à relativiser. Car même si les taux directeurs ont pris l’ascenseur et que l’inflation a augmenté de plus de 3% en une année, c’est bien en deçà que ce qu’ont vécu bon nombre de pays, à l’instar de la France par exemple.

Alors certes, les turbulences des mois passés modifient le visage de l’immobilier, mais en élargissant le scope de l’analyse à l’international, on s’aperçoit vite que le marché immobilier helvétique fait preuve d’une résilience tout à fait remarquable. Ce qui permet d’envisager l’avenir avec sérénité.

 

Grégoire SCHMIDT

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