Choisir librement son logement est un souhait parfaitement légitime. Les études prouvent que les possédants économisent et investissent dans l’entretien de leur résidence principale et le remboursement de leur hypothèque. Deux stratégies à long terme qui leur assurent une situation financière saine à l’âge de la retraite.
Depuis 1995, les avoirs de prévoyance offrent, sous certaines conditions « fluctuantes », la possibilité de financer en partie son logement privé. En parallèle, les taux d’intérêts ont massivement baissé durant cette dernière décennie. Pendant de nombreuses années les conditions d’accès à la propriété ont donc été plutôt favorables. Malheureusement, depuis 2012, la grande majorité des Suisses n’est plus capable de devenir propriétaire.
En effet, sous le contrôle des technocrates de la FINMA (Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers), les banques exigent de respecter des conditions drastiques en matière de financement soit : un apport minimum de 10% de fonds propres en cash, faire face à des intérêts théoriques de 5%-6%, des charges théoriques de 1%-2% et finalement amortir le tiers de la valeur sur 15 ans maximum, au plus tard à l’âge de 65 ans. Pour que le financement soit au final accepté, cette charge financière ne doit pas dépasser un tiers du revenu brut annuel de l’acquéreur.
Dans le cadre économique actuel, rien ne justifie pourtant le maintien de ces conditions de régulation totalement disproportionnées. D’autant plus, que ces mesures extrêmes sont parfaitement contraires aux intérêts et aux exigences du peuple suisse. Pour rappel, celui-ci attend toujours de son gouvernement qu’il favorise l’accès à la propriété. Une volonté démocratique qui n’est toujours pas respectée malgré le fait qu’elle soit inscrite noir sur blanc dans notre Constitution fédérale !